covoiturage
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Le covoiturage est l’utilisation conjointe et organisée d’un véhicule par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs tiers passagers, dans le but d’effectuer un trajet commun.

COVOITURAGE COURTE DISTANCE : Prenons l’exemple d’un covoiturage domicile-travail, c’est à dire un trajet court et quotidien. Le nombre moyen de kilomètres par trajet domicile/travail est de 22 kilomètres.

Ces trajets sont souvent difficiles à éviter car ils font partis de notre quotidien

Ce type de trajet s’effectue en majorité en autosolisme (conducteur seul dans sa voiture) à un taux de remplissage d’environ 1,07 passagers par trajet. Le covoiturage semble donc être une solution pertinente pour ce type de trajet.

L’impact environnemental du covoiturage courte distance est positif puisqu’il est en moyenne divisé par deux par rapport à la pratique conventionnelle.

L'impact environnemental diminue d'autant plus que le taux d'occupation augmente.

En l’absence du covoiturage courte distance, 80% des gens auraient pris leur voiture et 20% auraient emprunté les transports en commun. Même s’il existe un léger effet de substitution par rapport à des transports moins carbonés, le bénéfice environnemental de la pratique reste élevé.

Aujourd’hui, cette pratique est encore mineure : le nombre de trajets et le taux d’occupation dans les voitures ne sont pas assez optimisés. Actuellement, le taux d’occupation moyen de remplissage est de 2,56 personnes en covoiturage de courte distance.

Seulement 5% des trajets domicile/travail sont réalisés en covoiturage (330 millions /7,2 milliards de trajets domicile/travail par an).

COVOITURAGE LONGUE DISTANCE : Si le trajet se déroule sur de la longue distance, c’est-à-dire de manière plus occasionnelle, le bilan environnemental devient plus complexe à évaluer

À l’heure actuelle, le taux de remplissage moyen d’une voiture sur un long trajet est d’environ 2 personnes.

la pratique du covoiturage devient donc intéressante sur des taux d’occupation élevé, c’est à dire 3 ou 4 covoitureurs. Les réductions d’impacts sont estimées en premier abord à 33% pour un trajet donné comparé au mix de transport de longue distance moyen observé aujourd’hui

Néanmoins, il faut faire attention aux “effets rebonds” du covoiturage longue distance : 12% des personnes n’auraient pas voyagé si l’offre n’existait pas (1/10).La pratique à laquelle le covoiturage se substitue est également très importante. Des personnes auraient pris des transport en commun comme le train à la place de la voiture : 63% des covoitureurs auraient pris le train et 2% l’autocar.

Les réductions d’impacts liées au covoiturage longue distance ne sont finalement que d’environ 10% si l’on prend en compte le fait que de nombreux covoitureurs auraient voyagé en train sinon et que certains n'auraient pas voyagé en l'absence de cette offre.

CE QU’IL FAUT RETENIR

échange de biens
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Nous entendons par échange de biens le don, le prêt ou la location entre particuliers d’un bien meuble

Les biens meubles désignent des objets de consommation courante (hors nourriture et véhicules). Il peut s’agir de meubles, de vêtements, d’éléments de décoration, d’outils, d’équipement informatique, etc.

Près de 40% de la population française pratique l’échange de biens.

LOCATION / PRÊT D’OBJETS : Prenons l’exemple d’une location de matériel de bricolage entre particuliers et plus précisément d’une perçeuse

Dans le cas d'une perceuse utilisée 10 minutes par jour 24 fois par an, le premier impact de la location à 3 autres particuliers est positif comparé à l’achat de matériel neuf, car on donne accès à du matériel qui était jusqu'à présent sous utilisé. Les réductions d’impact sont d’environ 60% pour chaque utilisation de la perceuse.

L’impact de la location entre particuliers reste néanmoins plus important que la location à un professionnel car on estime que la durée d’usage totale est plus élevée dans ce dernier cas. La réduction d’impact pour la location à un professionnel est d’environ 70%.

Les impacts dus au transport de l’équipement entre usagers ne sont pas négligeables. Dans le cas de la location ou le prêt de tondeuse entre 3 particuliers, la logistique nécessaire pour le transport peut générer des impacts négatifs évalués jusqu’à +60% par rapport à la pratique conventionnelle ! La localisation du bien n’est donc pas à négliger.

RÉEMPLOI / DON : la durée de seconde détention du bien est le paramètre qui influence le plus le bilan environnemental.
Exemple : Un lave linge neuf passe en moyenne 10 ans dans un foyer. Si au lieu d’être jeté, il passe dans un autre foyer, sa durée de vie est rallongée de 3,6 ans en moyenne, ce qui réduit l’impact environnemental de 10%

La durée d’usage de certains biens est plus intéressante à prolonger que pour d’autres, notamment les biens concentrant l’essentiel de leurs impacts environnementaux dans la phase de production, comme par exemple les produits électroniques. Exemple : Une tablette qui passe de 2 à 4 ans d’utilisation permet d’améliorer de 50% le bilan environnemental. De 4 à 6 ans le gain est de 25% environ.

Il faut prendre en compte les impacts de la logistique de transmission du bien. Par exemple, un trajet de 8 km en voiture pour acheter un jean de seconde main augmente les impacts sur le cycle de vie du jean de plus de 10 %. Mais le bénéfice environnemental reste tout de même de l’ordre de 20% par rapport à la pratique conventionnelle si la durée de détention n’est pas trop courte.

CE QU’IL FAUT RETENIR

logement partagé
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Par logement partagé, nous entendons deux pratiques : la location de courte durée de logements entre particuliers et la colocation longue durée entre particuliers.

LOCATION COURTE DURÉE : Cette pratique correspond à la location d’une chambre ou d’un logement entier à un particulier pour 1 jour, 1 semaine ou 1 mois.
État de cette pratique : En 2014 14% des français ont déjà trouvé un logement chez un particulier. 5% des e-acheteurs ont réservé au moins un hébergement auprès de particuliers pour leur vacances en 2014, et 35% l’envisagent pour 2015
La mise à disposition d’un bien entre particuliers à surface équivalente, a en général des impacts environnementaux plus faibles que la mise à disposition d’une chambre d’hôtel dû à des consommations d’énergie plus faibles.
Cependant dès lors que la surface augmente, les impacts environnementaux du logement proposé par un particulier sont alors plus élevés. C’est ce qui a été estimé en France : le logement de particulier est en moyenne de 80m² comparé à l'hôtel qui représente en moyenne une surface de 50m² mis à disposition, soit 30% d’espace supplémentaire à alimenter en énergie.
L’évaluation environnementale est complexifiée par plusieurs facteurs changeants. Par exemple, cela dépend également du mix énergétique du pays hôte.
Exemple : Le mix électrique français est peu carboné par rapport à celui d’autres pays, les impacts environnementaux associés sont donc sensiblement différents : en 2011 les émissions de CO2 par kWh d’électricité en France étaient de 69g de CO2, alors que la moyenne des pays de l’UE (28 pays) était 350 g CO2/KWh.
Attention également aux effets rebonds : la diminution des prix concernant la location pourrait impacter les budgets vacances et augmenterait le temps du séjour ou la distance de destination (trajet d’avion), ce qui contre-balançerait les éventuels bénéfices liés à la mise à disposition d’un logement par un particulier.
La distance augmentée est estimée à environ 28% par trajet ce qui peut rapidement annuler l’éventuel gain environnemental du recours à la pratique collaborative.
LOCATION LONGUE DURÉE : Prenons l’exemple d’une location longue durée, en habitation principale.
Le bilan est globalement positif surtout sur le partage des ressources communes. Le partage d’appartement permet de diminuer les impacts du logement par personne puisque les impacts de consommation des ressources relatives aux pièces communes sont partagés entre les colocataires.
L’optimisation du partage de l’appartement est importante : pouvoir partager un logement à quatre plutôt qu’à trois par exemple. Si on compare un logement ou l’on vit seul et un logement ou l’on vit à trois, on bénéficie d’une réduction d’impact d’environ 20%.
Lorsque l’on vit à quatre plutôt que seul on bénéficie d’environ 40% de réduction d’impact.

CE QU’IL FAUT RETENIR